Edité le 28 janvier 2017 par :
©Jean Louis CHATELAIN
Consultant en sécurité des vols - Commandant de bord retraité (19400 hdv)
     
     
   
Survol de la promenade des Anglais par le B737 du vol Turkish Airlines THY9GQ
le 27 Aout 2016
   

Ce vol dénote une trajectoire qui met en jeu la sécurité des vols (proximité du relief) et est en infraction grave avec les règles de survol des agglomérations.
Elle pose les questions suivantes :

     
   
S’agit-il d’une erreur humaine ?
S’agit-il d’un survol délibéré ?
Dans l’affirmative, pourquoi ?: Pilote psychopathe ou Provocation terroriste ?
     
   
En France, tout incident grave (événement aéronautique grave mettant en cause la sécurité des vols) fait l’objet, selon les normes de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) d’une enquête dont l’état a la charge.
Le but du rapport d’enquête est d’analyser les causes et de mettre en œuvre des actions correctrices pour prévenir une catastrophe.
Le BEA (Bureau d’Enquête et d’Analyses) est l’organisme spécialisé de l’enquête (un des plus experts et le mieux équipé au monde, avec le NSTB Américain, l’AAIB Britannique)
De fait, le site du BEA ne mentionne pas cet événement comme «événement notifié» et a fortiori il n’héberge pas de rapport d’enquête sur cet événement.
On trouve le rapport d’enquête à l’adresse suivante sur le site du ministère de développement durable :
     
   
     
   

Il s’agit d’un rapport daté du 6 Septembre 2016 (10 jours après l’incident grave) et «signé» à Aix-en-Provence (antenne régionale de la DSAC ?) «les rapporteurs».

Pourquoi n’y a-t-il eu qu’enquête de proximité (bureau régional) et non pas enquête du BEA , sans véritable enquête de première information?

Pourquoi n’a-t-on pas préservé les éléments de preuve (Enregistreur de conversations CVR, enregistreur de paramètres DFDR, témoignages de l’équipage, témoignages des passagers, des témoins au sol, etc.) ?

     
  Extrait du rapport d'enquête
   
 
Les conditions météo étaient donc excellentes et on ne pouvait qu’admirer la baie de Nice et la promenade des Anglais depuis le cockpit du B737.

Commentaire :

A 17h30 le soleil est à 29° au-dessus de l’horizon dans l’azimut 255 c’est-à-dire qu’il n’est en rien une gêne pour percevoir la piste.

Extrait du rapport "d'enquête" :
 
 

L'enquête :
Commentaire :
Le rapport établit qu’à 15:27:05 UTC le contrôleur est alerté par une alarme de franchissement d’altitude minimale (MSAW). Deux secondes plus tard il interroge les pilotes : «Turkish Golf Quebec are you turning in final ?». Alors que les pilotes ne peuvent qu’observer le survol de la ville et voir la piste sur leur gauche le survol de la ville se poursuit et il faut attendre 14 secondes (15 :27 :19 UTC) pour qu’ils annoncent : «So we gonna go around Turkish Golf Quebec».

Commentaire :
La réalité de la trajectoire est que l’instruction du contrôle vient alors qu’un survol durable de la ville tout le long de la promenade des Anglais a déjà eu lieu. Ce n’est donc pas l’instruction du contrôle qui peut expliquer cette partie là de la trajectoire. La poursuite du survol de la ville est effectivement cohérente avec les instructions du contrôle et les contraintes de circulation aérienne alléguées (on peut quand même s’étonner qu’il n’y ait pas eu une remontée immédiate ni une instruction de type "climb immediately").

Sur cette trajectoire, de manière analogue à l’alarme produite dans la salle du contrôle aérien, il est probable que le système EGPWS a alerté les pilotes du risque lié au relief (alarmes sonores «Terrain Ahead» ou «Terrain»), manifestement sans réaction de leur part ou avec une réaction curieusement tardive.

Conclusion :
Selon toute évidence il s’agit d’un survol délibéré de la ville de Nice.

Extrait du rapport "d'enquête" :

     
       
         
       

Il est navrant de constater que l’analyse tend à expliquer voire justifier la réalité d’une erreur humaine sans même envisager un écart de trajectoire délibéré.

Tout le reste du rapport va dans le même sens.

On peut soupçonner un certain embarras des enquêteurs dans la phrase suivante du rapport :
L'origine de l'incident n'est à ce jour pas expliquée et des réponses de la compagnie aérienne Turkish Airlines sont attendues.

Pour autant s’en remettre à la seule Compagnie Turkish Airlines pour la compréhension de l’incident grave dénote un certain abandon de souveraineté.

Et puisque le rapport ne met pas en cause une faute délibérée des pilotes (tout au plus une simple erreur humaine) il est permis de se demander pourquoi la ministre du développement durable a pris une lourde sanction à l’encontre des pilotes en les interdisant de survol de la France (ce qui au surplus est en violation de principes de l’annexe 13 à la convention de Chicago, laquelle stipule que l’enquête aéronautique ne doit pas servir à des sanctions disciplinaires ou pénales).

«J’ai décidé d’une une mesure conservatoire à l’encontre des deux membres d’équipage, qui leur interdit de piloter dans l’espace aérien français», a indiqué la ministre dans une lettre adressée à Eric Ciotti, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, rapporte le site de Nice-Matin.

Trajectoire enregistrée par Flight Radar 24 (basée sur l’échange des données du calculateur de navigation de l’avion) :

         
       
         
        Analyse crédible faite par une internaute (site www.Jacdec.de) :
         
       
         
       
Enfin, même si on ne peut valider ces propos trouvés sur l’Internet sans les moyens de les vérifier, il est quand même permis de les citer et de les méditer, venant d’un sous-préfet honoraire , et ils auraient dû conduire pour le moins à une enquête judiciaire:

«Les faits se sont passés le 28 août 2016 . Le site Nice matin en a parlé, peut être en avez vous entendu parler.

Dans le cas contraire, le voici.

Le 28 août un Boeing 737 de la Turkish Airline a survolé Nice à 130m d’altitude en phase d’atterrissage créant un émoi très fort.
Les passagers ont eu très peur et ont rapporté qu’ils ont entendu des disputes dans la cabine de pilotage.
L’atterrissage fut problématique et pour cause. de source bien informée (direction de la sécurité aérienne de l’aéroport) il semblerait que l’ on ait évité une catastrophe comparable à celle du crash de l’avion d’une compagnie allemande sur les montagnes causé par le copilote.
En effet il y aurait eu bagarre entre le pilote un djihadiste, et le copilote. Ce dernier ayant réussi à neutraliser le pilote qui voulait lancer l’avion sur la ville de Nice, et qui a réussi tant bien que mal à atterrir.
Bravo pour cet homme et son courage.
Messieurs Ciotti et Estrosi ont demandé la vérité sur cet incident.
Nous sommes le 23 septembre, avez-vous entendu les médias en parler ou avoir des précisions sur cet incident gravissime ? Mais non, c’est pas grave, attendons les attentats suivants !!!!
Par contre on a entendu ce soir notre président dire qu’il ne changera rien à la politique sécuritaire de la France.
Il vaut mieux avoir 250 morts sur la conscience.

Drôle de personnage tout de même.

Faites circuler à la place des médias à la botte.
         
        Daniel CHENARD
Sous-Préfet honoraire
226 avenue des anciens combattants
06220 Vallauris

 

 
     
   
 
     
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